Nuoc-mâm : Cette sauce de poisson vietnamienne qui a révolutionné ma cuisine

Je me souviens encore de ce petit marché flottant dans le delta du Mékong. L'air était lourd d'humidité tropicale, et parmi les mille parfums qui flottaient, une odeur particulière m'a saisie. Puissante, marine, presque agressive. Mon guide vietnamien a souri en voyant ma grimace : "Attendez de goûter avant de juger, madame. C'est l'âme de la cuisine vietnamienne."

Quelques heures plus tard, dans une paillote les pieds dans l'eau, cette même sauce de poisson transformait un simple plat de légumes en symphonie gustative. Ce jour-là, j'ai découvert le nuoc mam, cette sauce vietnamienne qui allait complètement changer ma façon de cuisiner.

Publié le
09/2025
par Maud
Bouteilles de sauce nuoc mam vietnamienne Gia Hỷ exposées sur un étalage traditionnel

Qu’est-ce que le nuoc-mâm, la célèbre sauce vietnamienne ?

Le nuoc-mâm (littéralement "eau de poisson" en vietnamien) est bien plus qu'un simple condiment. Cette sauce de poisson vietnamienne est le fruit d'un processus de fermentation millénaire qui transforme de simples anchois en or liquide culinaire.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette sauce poisson n'a rien de barbare. Sa fabrication relève d'un art ancestral transmis de génération en génération dans les cuisines du Sud-Est asiatique. Les meilleurs producteurs, notamment sur l'île de Phu Quoc, gardent jalousement leurs secrets.

L’art de la fermentation de la sauce de poisson nuoc mam

La production de cette célèbre sauce commence par la sélection des anchois fraîchement pêchés. Ces petits poissons sont disposés en couches alternées avec du sel dans d'immenses cuves de bois. Puis commence l'attente : entre 12 et 24 mois de fermentation sous le soleil tropical.

Les premiers litres qui s'écoulent naturellement donnent la meilleure sauce nuoc mam, celle qu'on appelle nuoc mam nhi - le grade premium. Cette sauce liquide ambrée concentre toute la richesse en protéines et acides aminés du poisson.

Qu’est-ce que le nuoc-mâm, la célèbre sauce vietnamienne ?  Le nuoc-mâm (littéralement "eau de poisson" en vietnamien) est bien plus qu'un simple condiment. Cette sauce de poisson vietnamienne est le fruit d'un processus de fermentation millénaire qui transforme de simples anchois en or liquide culinaire.  Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette sauce poisson n'a rien de barbare. Sa fabrication relève d'un art ancestral transmis de génération en génération dans les cuisines du Sud-Est asiatique. Les meilleurs producteurs, notamment sur l'île de Phu Quoc, gardent jalousement leurs secrets.  L’art de la fermentation de la sauce de poisson nuoc mam  La production de cette célèbre sauce commence par la sélection des anchois fraîchement pêchés. Ces petits poissons sont disposés en couches alternées avec du sel dans d'immenses cuves de bois. Puis commence l'attente : entre 12 et 24 mois de fermentation sous le soleil tropical.  Les premiers litres qui s'écoulent naturellement donnent la meilleure sauce nuoc mam, celle qu'on appelle nuoc mam nhi - le grade premium. Cette sauce liquide ambrée concentre toute la richesse en protéines et acides aminés du poisson.  Comment choisir une bonne sauce nuoc mam ? (mes erreurs de débutante)  De retour à Paris, j'ai d'abord commis toutes les erreurs possibles. Dans les supermarchés asiatiques, face aux dizaines de bouteilles, j'étais perdue. Comment distinguer une véritable sauce d'une version industrielle ?  Les grades des sauces de poisson vietnamiennes à connaître  Le système de gradation vietnamien classe les sauces de 1 à 4 :  Grade 1 (Nhi) : La crème de la crème, obtenue par simple pressage naturel Grade 2 (Nhì) : Mélange de première et deuxième extraction Grade 3 (Ba) : Sauce plus salée, parfaite pour la cuisson Grade 4 : Version économique pour les plats mijotés Différences entre les sauces Phu Quoc et les autres sauces asiatiques  Phú Quốc reste la référence absolue. Cette île vietnamienne bénéficie d'une indication géographique protégée, garantie d'authenticité. La sauce nước mắm de Phan Thiết est également réputée, avec ses 8 millions de litres produits annuellement.  Évitez les sauces trop claires ou contenant des additifs. Une bonne sauce de poisson nuoc mam doit avoir cette belle couleur ambrée, presque caramélisée, signe d'une fermentation respectueuse.  Comment utiliser la sauce de poisson nuoc mam en cuisine ? (mes découvertes progressives)  Au début, j'utilisais le nuoc mam avec parcimonie, intimidée par son caractère. Aujourd'hui, c'est devenu mon assaisonnement secret dans une multitude de préparations.  Marinades à base d’ail, gingembre et nuoc mam vietnamien  Cette sauce révèle toute sa magie dans les marinades. Mélangée à de l'ail, du gingembre et un peu de sucre, elle transforme une simple viande en délice. Mon porc au caramel ne serait rien sans cette base de nuoc mam.  Pour 500g de viande :  2 cuillères à soupe de sauce nuoc mam 2 gousses d'ail hachées 1 morceau de gingembre râpé 1 cuillère à café de sucre Sauce nước mắm et nước chấm pour nems, rouleaux et crevettes  Impossible de parler de nuoc-mâm sans évoquer la nước chấm, cette sauce de trempage emblématique qui accompagne les nems et les rouleaux de printemps. Ma version personnelle :  3 cuillères à soupe de sauce de poisson 2 cuillères à soupe de jus de citron 2 cuillères à soupe de vinaigre de riz 2 cuillères à soupe de sucre 1 piment finement émincé Coriandre ciselée Sublimer un bouillon asiatique avec la sauce de poisson vietnamienne  Dans mes soupes, quelques gouttes de nuoc mam remplacent avantageusement le sel alimentaire. Cette sauce apporte cette profondeur umami qui fait toute la différence dans un phở ou un bún bò.  Le secret : l'ajouter toujours en fin de cuisson pour préserver ses arômes délicats.  Utiliser le nuoc mam comme assaisonnement de finition en cuisine asiatique  Sur mes salades de papaye verte, mes vermicelles de riz sautés ou mes plats de tofu, quelques gouttes de sauce vietnamienne apportent cette note finale qui révèle tous les ingrédients.  Mes trois recettes incontournables avec le nuoc-mam vietnamien 1. Ma sauce nước chấm personnalisée  Cette recette de sauce accompagne parfaitement les bánh mì, bánh xèo ou simplement des légumes croquants.  Ingrédients :  60ml de sauce de poisson nuoc mam 60ml d'eau tiède 3 cuillères à soupe de sucre 3 cuillères à soupe de jus de citron 2 gousses d'ail finement hachées 1 piment thaï émincé Carottes râpées finement  Préparation : Dissolvez le sucre dans l'eau tiède, ajoutez le nuoc mam et le citron. Incorporez l'ail et le piment. Cette sauce se conserve une semaine au réfrigérateur.  2. Mon bouillon express au nuoc-mâm et au gimgembre  Pour mes soirs de flemme, ce bouillon à base de nuoc mam sauve tous mes repas.  Base pour 1 litre :  1 cuillère à soupe de sauce de poisson 1 cube de bouillon de volaille 1 morceau de gingembre Quelques feuilles de coriandre  Parfait pour cuire des nouilles, du riz ou des vermicelles.  3. Ma marinade de viande au miel et sauce de poisson nuoc mam  Cette marinade au nuoc-mâm transforme n'importe quelle viande en délice.  Pour 4 personnes :  3 cuillères à soupe de nuoc mam vietnamien 2 cuillères à soupe de miel 3 gousses d'ail pressées 1 cuillère à café de gingembre râpé Poivre noir fraîchement moulu  Laissez mariner au minimum 2 heures, idéalement une nuit entière.  Conservation et astuces pratiques sur le nuoc-mam  Une bouteille de sauce de poisson vietnamienne se conserve plusieurs années à température ambiante. Une fois ouverte, gardez-la au réfrigérateur pour préserver ses arômes.  N'hésitez pas à remplacer le sel par du nuoc-mâm dans vos préparations : cette sauce apporte non seulement la salinité nécessaire, mais aussi cette complexité gustative unique.  Pour les palais sensibles, commencez par de petites quantités. Cette fameuse sauce a ce pouvoir magique de s'adoucir à la cuisson, révélant alors toute sa subtilité.  Où acheter la meilleure sauce nuoc mam authentique ?  Aujourd'hui, les supermarchés proposent quelques références, mais c'est dans les épiceries asiatiques que se cachent les pépites. Recherchez les mentions Phú Quốc ou Phan Thiết sur l'étiquette.  En ligne, de nombreux sites spécialisés proposent des sauces d'exception, directement importées du Viêt Nam. Un investissement qui vaut le détour pour découvrir cette authentique sauce.  Les erreurs que j'ai commises (et comment les éviter)  Mes premiers essais avec le nuoc-mâm furent... catastrophiques. Je me rappelle cette soirée où j'avais invité des amis pour leur faire découvrir la cuisine vietnamienne. Convaincue qu'il fallait en mettre beaucoup pour "que ça ait du goût", j'avais versé une généreuse quantité dans ma marinade. Le résultat ? Un plat si salé qu'il était immangeable.  Cette sauce de poisson demande de la retenue. Son goût se développe, s'épanouit avec la cuisson. Ce qui peut paraître fade au départ révèle toute sa complexité une fois que les arômes se sont mélangés.  Autre piège dans lequel je suis tombée : l'acheter au mauvais endroit. Dans les grandes surfaces, on trouve souvent des versions édulcorées, trop sucrées, qui n'ont rien à voir avec l'authentique sauce nước mắm. J'ai appris à mes dépens qu'il valait mieux chercher dans les épiceries spécialisées pour dénicher les vraies pépites.  Mes petits secrets d'utilisation  Avec le temps, j'ai développé mes propres astuces. Par exemple, je dilue toujours mon nuoc mam dans un peu d'eau tiède avant de l'incorporer à mes plats. Cela permet une répartition plus homogène et évite ces zones trop concentrées qui peuvent surprendre.  Pour les salades, je crée toujours ma vinaigrette au nuoc-mâm au moins 30 minutes avant de servir. Cette sauce vietnamienne a besoin de temps pour s'harmoniser avec les autres ingrédients, révélant alors des notes sucrées-salées absolument délicieuses.  Et puis il y a cette technique que m'a enseignée une mamie vietnamienne de Cholon : ajouter une pincée de sucre dans le nuoc mam avant de l'utiliser. Cela adoucit l'amertume et permet aux saveurs umami de mieux s'exprimer.  Différences entre nuoc mam vietnamien, nam pla thaï et tuk trey cambodgien  Mon obsession pour le nuoc-mâm m'a menée sur les traces de ses cousines régionales. En Thaïlande, j'ai découvert le nam pla, plus doux, presque fruité. Dans les marchés de Bangkok, les vendeurs me faisaient goûter directement à la bouteille, comme on déguste un bon vin.  Au Cambodge, le tuk trey raconte une histoire différente. Plus épais, avec des notes fumées qui évoquent les techniques de séchage au soleil. Et que dire du shottsuru japonais, cette sauce de poisson délicate obtenue à partir de poissons blancs ?  Chacune de ces sauces porte en elle l'âme d'un terroir, d'un climat, d'une tradition. C'est fascinant de voir comment un même processus de fermentation peut donner naissance à tant de nuances différentes selon les anchois utilisés, la durée d'affinage, ou même la qualité de l'eau de mer.  L’origine de la célèbre sauce poisson du Vietnam  Il m'a fallu du temps pour comprendre que le nuoc-mâm raconte aussi l'histoire du Vietnam. Cette recette traditionnelle remonte à l'époque du royaume de Champa, où les pêcheurs découvrirent par accident que le poisson laissé au soleil avec du sel se transformait en nectar.  Les Français, durant la période coloniale, tentèrent d'industrialiser la production, mais les artisans de Phu Quoc résistèrent, préservant leurs méthodes ancestrales. Aujourd'hui encore, certaines familles gardent jalousement leurs secrets, transmis de père en fils depuis des générations.  Quand je déguste une sauce vraiment authentique, je peux presque sentir cette histoire, cette résistance silencieuse d'un peuple qui a refusé de laisser sa gastronomie être dénaturée.  Comment le nuoc-mâm a changé ma façon de cuisiner  Depuis cette première rencontre sur le Mékong, le nuoc-mâm a révolutionné ma cuisine. Pas seulement dans mes plats asiatiques - même dans mes préparations les plus françaises, j'en glisse discrètement quelques gouttes.  Dans une sauce pour viande rôtie, cela apporte une profondeur insoupçonnée. Dans mes soupes de légumes d'hiver, une cuillère à café transforme un bouillon fade en élixir réconfortant. Même dans mes vinaigrettes pour salade verte, quelques gouttes révèlent la fraîcheur des légumes.  Mes invités me demandent souvent quel est mon secret. Je souris en pensant à cette sauce vietnamienne qui se cache dans tant de mes préparations, discrète mais indispensable, comme l'âme invisible qui donne vie aux plats.  L'art du dosage parfait  Aujourd'hui, après des années d'expérience, je dose le nuoc mam à l'instinct. Mais au début, je mesurais religieusement : une cuillère à café pour quatre personnes dans une soupe, deux cuillères à soupe maximum dans une marinade.  Le secret, c'est de toujours goûter et d'ajuster progressivement. Cette sauce de poisson vietnamienne révèle différentes facettes selon la température et les ingrédients qui l'accompagnent. À froid, elle peut paraître agressive, mais à chaud, elle se mue en velours gustatif.  Aujourd'hui encore, quand j'ouvre une bouteille de nuoc-mâm dans ma cuisine, je retrouve instantanément cette paillote au bord du Mékong. Cette sauce vietnamienne n'est pas qu'un ingrédient : c'est un passeport vers des saveurs qui racontent l'histoire d'un peuple et d'une terre.  Alors, prêt(e) à laisser cette âme de la cuisine vietnamienne transformer vos plats ?

Comment choisir une bonne sauce nuoc mam ? (mes erreurs de débutante)

De retour à Paris, j'ai d'abord commis toutes les erreurs possibles. Dans les supermarchés asiatiques, face aux dizaines de bouteilles, j'étais perdue. Comment distinguer une véritable sauce d'une version industrielle ?

Les grades des sauces de poisson vietnamiennes à connaître

Le système de gradation vietnamien classe les sauces de 1 à 4 :

  • Grade 1 (Nhi) : La crème de la crème, obtenue par simple pressage naturel
  • Grade 2 (Nhì) : Mélange de première et deuxième extraction
  • Grade 3 (Ba) : Sauce plus salée, parfaite pour la cuisson
  • Grade 4 : Version économique pour les plats mijotés

Différences entre les sauces Phu Quoc et les autres sauces asiatiques

Phú Quốc reste la référence absolue. Cette île vietnamienne bénéficie d'une indication géographique protégée, garantie d'authenticité. La sauce nước mắm de Phan Thiết est également réputée, avec ses 8 millions de litres produits annuellement.

Évitez les sauces trop claires ou contenant des additifs. Une bonne sauce de poisson nuoc mam doit avoir cette belle couleur ambrée, presque caramélisée, signe d'une fermentation respectueuse.

Comment utiliser la sauce de poisson nuoc mam en cuisine ? (mes découvertes progressives)

Au début, j'utilisais le nuoc mam avec parcimonie, intimidée par son caractère. Aujourd'hui, c'est devenu mon assaisonnement secret dans une multitude de préparations.

Marinades à base d’ail, gingembre et nuoc mam vietnamien

Cette sauce révèle toute sa magie dans les marinades. Mélangée à de l'ail, du gingembre et un peu de sucre, elle transforme une simple viande en délice. Mon porc au caramel ne serait rien sans cette base de nuoc mam.

Pour 500g de viande :

  • 2 cuillères à soupe de sauce nuoc mam
  • 2 gousses d'ail hachées
  • 1 morceau de gingembre râpé
  • 1 cuillère à café de sucre

Sauce nước mắm et nước chấm pour nems, rouleaux et crevettes

Impossible de parler de nuoc-mâm sans évoquer la nước chấm, cette sauce de trempage emblématique qui accompagne les nems et les rouleaux de printemps. Ma version personnelle :

  • 3 cuillères à soupe de sauce de poisson
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron
  • 2 cuillères à soupe de vinaigre de riz
  • 2 cuillères à soupe de sucre
  • 1 piment finement émincé
  • Coriandre ciselée

Sublimer un bouillon asiatique avec la sauce de poisson vietnamienne

Dans mes soupes, quelques gouttes de nuoc mam remplacent avantageusement le sel alimentaire. Cette sauce apporte cette profondeur umami qui fait toute la différence dans un phở ou un bún bò.

Le secret : l'ajouter toujours en fin de cuisson pour préserver ses arômes délicats.

Utiliser le nuoc mam comme assaisonnement de finition en cuisine asiatique

Sur mes salades de papaye verte, mes vermicelles de riz sautés ou mes plats de tofu, quelques gouttes de sauce vietnamienne apportent cette note finale qui révèle tous les ingrédients.

Bol de bún chả vietnamien avec sauce nuoc mam, vermicelles de riz et nems croustillants
Bol de bún chả vietnamien avec sauce nuoc mam, vermicelles de riz et nems croustillants

Mes trois recettes incontournables avec le nuoc-mam vietnamien

1. Ma sauce nước chấm personnalisée

Cette recette de sauce accompagne parfaitement les bánh mì, bánh xèo ou simplement des légumes croquants.

Ingrédients :

  • 60ml de sauce de poisson nuoc mam
  • 60ml d'eau tiède
  • 3 cuillères à soupe de sucre
  • 3 cuillères à soupe de jus de citron
  • 2 gousses d'ail finement hachées
  • 1 piment thaï émincé
  • Carottes râpées finement

Préparation : Dissolvez le sucre dans l'eau tiède, ajoutez le nuoc mam et le citron. Incorporez l'ail et le piment. Cette sauce se conserve une semaine au réfrigérateur.

2. Mon bouillon express au nuoc-mâm et au gimgembre

Pour mes soirs de flemme, ce bouillon à base de nuoc mam sauve tous mes repas.

Base pour 1 litre :

  • 1 cuillère à soupe de sauce de poisson
  • 1 cube de bouillon de volaille
  • 1 morceau de gingembre
  • Quelques feuilles de coriandre

Parfait pour cuire des nouilles, du riz ou des vermicelles.

3. Ma marinade de viande au miel et sauce de poisson nuoc mam

Cette marinade au nuoc-mâm transforme n'importe quelle viande en délice.

Pour 4 personnes :

  • 3 cuillères à soupe de nuoc mam vietnamien
  • 2 cuillères à soupe de miel
  • 3 gousses d'ail pressées
  • 1 cuillère à café de gingembre râpé
  • Poivre noir fraîchement moulu

Laissez mariner au minimum 2 heures, idéalement une nuit entière.

Conservation et astuces pratiques sur le nuoc-mam

Une bouteille de sauce de poisson vietnamienne se conserve plusieurs années à température ambiante. Une fois ouverte, gardez-la au réfrigérateur pour préserver ses arômes.

N'hésitez pas à remplacer le sel par du nuoc-mâm dans vos préparations : cette sauce apporte non seulement la salinité nécessaire, mais aussi cette complexité gustative unique.

Pour les palais sensibles, commencez par de petites quantités. Cette fameuse sauce a ce pouvoir magique de s'adoucir à la cuisson, révélant alors toute sa subtilité.

Où acheter la meilleure sauce nuoc mam authentique ?

Bol de bún chả vietnamien avec sauce nuoc mam, vermicelles de riz et nems croustillants

Aujourd'hui, les supermarchés proposent quelques références, mais c'est dans les épiceries asiatiques que se cachent les pépites. Recherchez les mentions Phú Quốc ou Phan Thiết sur l'étiquette.

En ligne, de nombreux sites spécialisés proposent des sauces d'exception, directement importées du Viêt Nam. Un investissement qui vaut le détour pour découvrir cette authentique sauce.

Les erreurs que j'ai commises (et comment les éviter)

Mes premiers essais avec le nuoc-mâm furent... catastrophiques. Je me rappelle cette soirée où j'avais invité des amis pour leur faire découvrir la cuisine vietnamienne. Convaincue qu'il fallait en mettre beaucoup pour "que ça ait du goût", j'avais versé une généreuse quantité dans ma marinade. Le résultat ? Un plat si salé qu'il était immangeable.

Cette sauce de poisson demande de la retenue. Son goût se développe, s'épanouit avec la cuisson. Ce qui peut paraître fade au départ révèle toute sa complexité une fois que les arômes se sont mélangés.

Autre piège dans lequel je suis tombée : l'acheter au mauvais endroit. Dans les grandes surfaces, on trouve souvent des versions édulcorées, trop sucrées, qui n'ont rien à voir avec l'authentique sauce nước mắm. J'ai appris à mes dépens qu'il valait mieux chercher dans les épiceries spécialisées pour dénicher les vraies pépites.

Mes petits secrets d'utilisation

Avec le temps, j'ai développé mes propres astuces. Par exemple, je dilue toujours mon nuoc mam dans un peu d'eau tiède avant de l'incorporer à mes plats. Cela permet une répartition plus homogène et évite ces zones trop concentrées qui peuvent surprendre.

Pour les salades, je crée toujours ma vinaigrette au nuoc-mâm au moins 30 minutes avant de servir. Cette sauce vietnamienne a besoin de temps pour s'harmoniser avec les autres ingrédients, révélant alors des notes sucrées-salées absolument délicieuses.

Et puis il y a cette technique que m'a enseignée une mamie vietnamienne de Cholon : ajouter une pincée de sucre dans le nuoc mam avant de l'utiliser. Cela adoucit l'amertume et permet aux saveurs umami de mieux s'exprimer.

Différences entre nuoc mam vietnamien, nam pla thaï et tuk trey cambodgien

Mon obsession pour le nuoc-mâm m'a menée sur les traces de ses cousines régionales. En Thaïlande, j'ai découvert le nam pla, plus doux, presque fruité. Dans les marchés de Bangkok, les vendeurs me faisaient goûter directement à la bouteille, comme on déguste un bon vin.

Au Cambodge, le tuk trey raconte une histoire différente. Plus épais, avec des notes fumées qui évoquent les techniques de séchage au soleil. Et que dire du shottsuru japonais, cette sauce de poisson délicate obtenue à partir de poissons blancs ?

Chacune de ces sauces porte en elle l'âme d'un terroir, d'un climat, d'une tradition. C'est fascinant de voir comment un même processus de fermentation peut donner naissance à tant de nuances différentes selon les anchois utilisés, la durée d'affinage, ou même la qualité de l'eau de mer.

L’origine de la célèbre sauce poisson du Vietnam

Il m'a fallu du temps pour comprendre que le nuoc-mâm raconte aussi l'histoire du Vietnam. Cette recette traditionnelle remonte à l'époque du royaume de Champa, où les pêcheurs découvrirent par accident que le poisson laissé au soleil avec du sel se transformait en nectar.

Les Français, durant la période coloniale, tentèrent d'industrialiser la production, mais les artisans de Phu Quoc résistèrent, préservant leurs méthodes ancestrales. Aujourd'hui encore, certaines familles gardent jalousement leurs secrets, transmis de père en fils depuis des générations.

Quand je déguste une sauce vraiment authentique, je peux presque sentir cette histoire, cette résistance silencieuse d'un peuple qui a refusé de laisser sa gastronomie être dénaturée.

Bol de bún chả vietnamien avec sauce nuoc mam, vermicelles de riz et nems croustillants

Comment le nuoc-mâm a changé ma façon de cuisiner

Depuis cette première rencontre sur le Mékong, le nuoc-mâm a révolutionné ma cuisine. Pas seulement dans mes plats asiatiques - même dans mes préparations les plus françaises, j'en glisse discrètement quelques gouttes.

Dans une sauce pour viande rôtie, cela apporte une profondeur insoupçonnée. Dans mes soupes de légumes d'hiver, une cuillère à café transforme un bouillon fade en élixir réconfortant. Même dans mes vinaigrettes pour salade verte, quelques gouttes révèlent la fraîcheur des légumes.

Mes invités me demandent souvent quel est mon secret. Je souris en pensant à cette sauce vietnamienne qui se cache dans tant de mes préparations, discrète mais indispensable, comme l'âme invisible qui donne vie aux plats.

L'art du dosage parfait

Aujourd'hui, après des années d'expérience, je dose le nuoc mam à l'instinct. Mais au début, je mesurais religieusement : une cuillère à café pour quatre personnes dans une soupe, deux cuillères à soupe maximum dans une marinade.

Le secret, c'est de toujours goûter et d'ajuster progressivement. Cette sauce de poisson vietnamienne révèle différentes facettes selon la température et les ingrédients qui l'accompagnent. À froid, elle peut paraître agressive, mais à chaud, elle se mue en velours gustatif.

Aujourd'hui encore, quand j'ouvre une bouteille de nuoc-mâm dans ma cuisine, je retrouve instantanément cette paillote au bord du Mékong. Cette sauce vietnamienne n'est pas qu'un ingrédient : c'est un passeport vers des saveurs qui racontent l'histoire d'un peuple et d'une terre.

Alors, prêt(e) à laisser cette âme de la cuisine vietnamienne transformer vos plats ?